Mots-clés : zoonoses, toxi-infection alimentaire collective, Europe, Efsa, ECDC, 2019, 2020
Numéro 96 Spécial Sécurité Sanitaire des Aliments
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Surveillance de Campylobacter en France, 2000-2020
La surveillance de Campylobacter en France est conduite aux différents maillons de la chaîne alimentaire, de l’élevage jusqu’au consommateur. Elle implique de nombreux acteurs dont Santé Publique France (SPF), le Centre National de Référence (CNR) des Campylobacters et Helicobacters, la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL), La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la répression des Fraudes (DGCCRF), le Laboratoire National de Référence (LNR) Campylobacter ainsi que les laboratoires d’analyses médicales et vétérinaires. Les abattoirs de volailles sont impliqués dans cette surveillance par l’application du critère d'hygiène du procédé pour Campylobacter sur les carcasses de poulets de chair publié en 2018. Campylobacter reste toujours le premier agent zoonotique responsable de gastro-entérites devant Salmonella et C. jejuni demeure l’espèce la plus impliquée dans les cas humains. Campylobacter est prévalent dans les filières de productions animales ; les filières avicoles et bovines étant identifiées comme principales sources des infections humaines à C. jejuni. Les plans de surveillance (ou exploratoires) mis en place par la DGAl affinent au fur et à mesure des années l’identification des matrices alimentaires à risque. Le séquençage du génome des souches isolées de ces matrices et la comparaison avec les génomes des souches humaines devrait être un outil pour appuyer la surveillance de ce pathogène.
Dispositif français de surveillance de la résistance aux antibiotiques des bactéries zoonotiques et commensales isolées chez les animaux d’élevage et dans les denrées alimentaires d’origine animale
En France, la résistance aux antibiotiques chez les animaux d’élevage et dans les denrées alimentaires d’origine animale est mesurée chaque année à différents maillons de la chaîne alimentaire (élevage, abattoir, distribution, importation), grâce à un dispositif de surveillance active, continue et harmonisée au niveau européen. Pour la période 2021-2027, les obligations concernant cette surveillance sont décrites dans la décision d’exécution 2020/1729/UE.
Les antibiotiques inclus dans la surveillance comprennent des antibiotiques utilisés en médecine vétérinaire et/ou en médecine humaine, dont certains d’importance critique pour la santé humaine. Les bactéries entrant dans ce dispositif de surveillance comprennent certains agents zoonotiques constituant un risque pour la santé publique (Salmonella spp., Campylobacter coli et Campylobacter jejuni) et certains commensaux, reconnus comme réservoirs de gènes de résistance (Escherichia coli).
Le suivi temporel des résistances obtenu grâce à ce dispositif permet de mesurer l’impact des actions nationales mises en place pour réduire l’antibiorésistance en santé animale afin de protéger la santé humaine.