Le plan de surveillance d’Echinococcus granulosus mis en oeuvre dans les abattoirs en 2012 a permis la collecte pour le LNR Echinococcus spp. de 1 237 kystes, provenant principalement de bovins (71 %), mais aussi d’ovins (20 %), de porcins (8 %), et de caprins (< 1 %). Au total, 14 % des échantillons étudiés correspondaient à des infections par E. granulosus. Trois espèces du complexe E. granulosus sensu lato ont été identifiées : E. granulosus sensu stricto, E. ortleppi et E. canadensis. L’espèce E. granulosus sensu stricto, a été mise en évidence chez les ovins, bovins et porcins avec une prévalence nationale abattoir de 1,53, 0,83 et 0,002 cas pour 100 000 têtes abattues, respectivement. La majeure partie des cas ovins ont été identifiés dans le sud-est alors que les cas bovins sont répartis dans toute la France. L’espèce E. ortleppi a été identifiée pour la première fois chez l’animal en France, avec une prévalence nationale abattoir de 0,15 cas pour 100 000 bovins abattus. Deux foyers ont été identifiés, l’un dans le centre de la France et l’autre dans les Pyrénées. L’espèce E. canadensis n’a été identifiée que sur des foies de porcs abattus en Corse avec une prévalence insulaire de 0,9 %. La mise en place du plan de surveillance national a permis de confirmer que le parasite E. granulosus sensu lato circule toujours en France. La répartition des lieux d’élevage des animaux contaminés montre que l’ensemble du territoire français est concerné. Le nombre de cas et leur la ge répartition spatiale soulèvent la question de l’existence probable de cas autochtones d’hydatidose humaine en France.